1 août 2015

La fille du roi araignée - Chibundu Onuzo

Après quelques mois d'absence en raison de la rédaction de mon mémoire de recherche, me revoilà!

Née en 1991, Chibundu Onuzonée en 1991 est aujourd’hui considérée comme une des auteures nigérianes les plus prometteuses. Elle entame, en effet, l’écriture de ce premier roman à 17 et devient en 2012, à 19 ans, la plus jeune auteure publiée par la maison d’édition Faber & Faber. Actuellement doctorante en histoire au King’s College, elle a récemment été classée parmi les vingt-cinq femmes les plus influentes d’Afrique par The Guardian. Ce roman a été sélectionné pour le prix Dylan Thomas.

La fille du roi araignée c’est l’histoire d’amour improbable entre Abike Johnson, fille d’un riche magnat nigérian et Runner G, un jeune vendeur ambulant qu’elle rencontre dans une rue de Lagos. Les deux jeunes que presque tout oppose, défient les codes et les préjugés de leur entourage pour vivre leur amour. Grâce à Runner G, Abike découvre un Lagos dont elle ignore tout : les quartiers malfamés, la nourriture de rue, ect. Malgré ses doutes quant à l’avenir de leur relation, le colporteur se dépasse afin de pouvoir entretenir la flamme. Un jour pourtant, une découverte bouleversante sur Abike et sa famille fera tout vaciller. Leur histoire d’amour prend soudain une tournure surprenante. Le roman se transforme alors en thriller. Runner G mène l’enquête. Certaines informations le pousseront à prendre une décision implacable.  




La première partie du roman se concentre sur leur histoire d’amour. Chacun des moments partagés est raconté en deux temps, d’abord selon la perspective d’Abike puis selon celle de Runner G. Cette partie m’a donc semblée très longue en raison des scènes redondantes.  La seconde partie est celle du thriller, avec quelques invraisemblances et faits presque prévisibles. Mais il faut se rappeler que l’auteure était très jeune au moment de la rédaction.  La fin de l’histoire, quant-à-elle m’a semblée un peu expédiée, ce que j'ai regretté car les toutes dernières pages étaient les plus intéressantes. Elles ont réussi à me surprendre et à m’arracher un sourire.
Il semble qu’au final Runner G ait lui aussi été pris dans la toile d’araignée.

Je n’ai pas du tout aimé le personnage d’Abike, une enfant gâtée, qui méprise son entourage et aime avoir le contrôle sur tout et sur tout le monde. En anglais on dirait que c’est une « control freak ». Je n’ai pas compris son jeu de la Frustration qui a donné lieu à une scène d’une violence inouïe dès le début du roman. J’ai apprécié Runner G, le seul personnage qui avait de la poigne et qui n’avait pas peur de lui tenir tête. Je me suis d’ailleurs demandé si ce n’était pas cela qui avait suscité autant d’intérêt de la part d’Abiké pour ce colporteur. « Il était différent » comme elle aimait le dire.

C’est un livre dont j’avais beaucoup entendu parler et qui m’a finalement quelque peu déçue. Je pense que la seule chose vraiment fantastique à son sujet est qu’il ait été écrit par une très très jeune femme. Je me rappelle qu’à mes 17 ans, j’avais bien d’autres soucis et ambitions.

Merci à Steve-Léo qui m'a offert ce livre ! 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire